Abus de somnifères: fléau courant chez les personnes âgées

Avec l’âge et la baisse d’activité physique surviennent de nombreux troubles du sommeil. En France, premier pays consommateur de somnifères, une personne âgée sur trois prend des sédatifs de manière régulière et ne peut s’en passer. Attention danger : loin d’être efficace sur le long terme, les somnifères ont au contraire un effet dévastateur sur l’organisme.

Les causes d’une baisse de sommeil chez les personnes âgées

Plus vous avancez dans l’âge et plus votre sommeil devient perturbé. Là où vous aviez l’habitude de dormir comme un bébé, du soir jusqu’au matin, sans réveil perturbateur, vous commencez à vous réveiller une ou deux fois par nuit. Parfois, vous ne parvenez pas à vous rendormir et vous finissez par vous lever. Il arrive que votre nuit finisse à 4h du matin et que vous commenciez votre journée. Vous multipliez les siestes de jour pour tenir contre la fatigue. Ce rythme vous épuise et votre médecin vous prescrit des somnifères.

Pourtant, le manque d’activité est souvent à l’origine de ces fausses insomnies : votre corps n’est pas suffisamment fatigué pour dormir d’une traite. Sans vous en rendre compte, vous entrez dans un cercle vicieux : votre corps s’habitue à se lever au beau milieu de la nuit, vous ne faites pas de sport, vous dormez plusieurs fois par jour… Une modification comportementale aura, dans 80% des cas, des effets plus visibles que des somnifères.

Les dangers des somnifères

Les premières nuits, vous vous sentez revivre : votre sommeil est lourd et continu. Pourtant, vous ne vous sentez pas plus reposé qu’auparavant. C’est parce que votre sommeil est de mauvaise qualité, induit par les benzodiazépines. Arrêter d’en prendre vous stresse et ce stress suffit à vous empêcher de trouver le sommeil. Alors votre corps s’accoutume au produit et vous ne pouvez plus vous en passer. Pourtant, vous recommencez à mal dormir.

A cela viennent s’ajouter des symptômes graves comme la perte de mémoire et la perte d’équilibre. Vos fonctions motrices sont atteintes et la fréquence de vos chutes s’accroît. La plupart des personnes âgées prenant des somnifères sont très irritables et menacées de démence. Lorsque les somnifères n’agissent plus, même à haute dose, votre insomnie s’aggrave et votre état de santé se dégrade. Sortir de ce cercle vicieux est encore plus difficile car le sevrage s’accompagne le plus souvent de douleurs articulaires, de sudation, convulsions… Pour éviter de sombrer, pensez à votre hygiène de vie : routine horaire, arrêt des excitants (tabac, alcool, café, thé…), allègement du dernier repas de la journée et activité sportive.

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